Méthodes d'authentification de l'API: ce qu'elles sont, comment elles fonctionnent et comment elles sont utilisées pour protéger les données sensibles des applications
Lorsqu'on parle de Méthodes d'Authentification API, on fait référence aux différents systèmes d'authentification utilisés dans les infrastructures API pour vérifier l'identité des utilisateurs.
Il existe plusieurs mécanismes d'authentification API: certains sont chiffrés, d'autres non, certains utilisent un nom d'utilisateur et un mot de passe, d'autres exploitent des clés API ou fonctionnent via des jetons (tokens).
Chaque méthode d'authentification présente des avantages et des inconvénients, des caractéristiques qui la rendent plus ou moins adaptée à une application donnée. Toutefois, tous ces processus ont un objectif commun: protéger les données sensibles et garantir que l'API n'est pas utilisée de manière abusive.
L'authentification API est le processus qui valide l'identité des utilisateurs lorsqu'ils tentent de se connecter à une application. Les mécanismes d'authentification API garantissent que seuls les utilisateurs reconnus peuvent accéder aux applications, et pour cette raison, ils constituent la base de la sécurité des infrastructures API.
Lorsqu'un utilisateur effectue un appel API, un protocole logiciel envoie les informations d'identification qui doivent être utilisées pour la requête.
Le fonctionnement de ce mécanisme peut varier selon les cas : par exemple, si une Basic Authentication API est utilisée, l'utilisateur insérera un nom d'utilisateur et un mot de passe dans l'en-tête de chaque appel API, tandis que l'implémentation de la méthode OAuth impliquera un processus plus complexe, mais également plus sécurisé.
Voyons donc quelles sont les méthodes d'authentification API les plus couramment utilisées et comment elles fonctionnent.
Ce méthode d'authentification est de loin le plus simple à mettre en œuvre dans ses systèmes, car il ne nécessite ni pages de connexion, ni identifiants, ni handshake quelconque.
Dans la HTTP Basic Authentication, le client envoie les requêtes en insérant un nom d'utilisateur et un mot de passe (encodés en Base64) dans l'en-tête HTTP utilisé pour la transmission. Ces identifiants doivent être présents dans chaque appel API.
Elle est généralement déconseillée dans les contextes qui traitent des données sensibles en raison de sa vulnérabilité inhérente : les informations d'identification sont relativement faciles à décoder, ce qui signifie qu'à chaque fois que le nom d'utilisateur et le mot de passe sont partagés, il existe un risque d'interception par des utilisateurs malveillants. Pour cette raison, il est recommandé de l'utiliser uniquement sur des connexions HTTPS (SSL).
Une autre méthode pour l'API Rest Authentication est le système via token Bearer (traduisible par « au porteur »). Dans ce type d'authentification HTTP, le client dispose d'un token qui permet l'accès à une ressource déterminée et qui doit être inséré dans l'en-tête Authorization lorsqu'il fait des requêtes vers des URLs protégées. Si la requête ne contient pas un token valide, elle est rejetée.
Ce type d'authentification est nettement plus sécurisé : tout d'abord, l'utilisation de tokens évite de faire transiter des identifiants dans chaque requête. De plus, contrairement aux identifiants de la Basic Authentication HTTP, les tokens ont une date d'expiration.
Les key API sont des éléments essentiels de l'authentification API : conçues comme une solution potentielle aux problèmes de l'authentification HTTP basique, les clés API sont des valeurs uniques attribuées à chaque utilisateur lors de sa première connexion, et qui sont ensuite utilisées pour prouver qu'il s'agit du même utilisateur.
Les clés API peuvent être utilisées en combinaison avec différentes méthodes d'authentification et, en pratique, elles fonctionnent exactement comme un mot de passe. Selon les paramètres, le client peut insérer sa clé API dans la query string, dans l'en-tête ou comme cookie.
Les clés API ne peuvent pas être considérées comme une méthode d'authentification sécurisée à moins qu'elles ne soient utilisées en combinaison avec des protocoles de sécurité HTTPS/SSL ou avec d'autres méthodes d'authentification API. D'autre part, elles permettent de surveiller le flux des utilisateurs de manière extrêmement efficace.
L'authentification JWT (JSON Web Token) est un mécanisme compact et stateless pour l'authentification des API, c'est-à-dire qu'elle ne nécessite pas de stockage des données de l'utilisateur sur le serveur.
Dans cette méthode d'authentification, lorsque l'utilisateur se connecte à l'application, le serveur API crée un JWT (qui peut être signé numériquement et chiffré) contenant l'identité de l'utilisateur. Ce dernier doit ensuite inclure le JWT dans chaque requête.
Même avec cette méthode d'authentification, il est essentiel de gérer la sécurité des clés d'accès aux tokens : leur compromission pourrait en effet ouvrir la porte à des utilisateurs malveillants au sein du système.
Le problème de l'exposition des identifiants a été résolu avec la méthode d'authentification OAuth (Open Authorization), qui exploite un flux d'autorisation permettant d'accéder aux ressources protégées sans que le client ne doive révéler ses clés d'accès.
Dans le flux OAuth, le client envoie une requête au serveur, en fournissant un ID pour identification. Le serveur, après avoir vérifié l'identité de l'utilisateur, contacte le propriétaire des ressources pour confirmer l'autorisation et délivre à l'utilisateur un token (ou un code d'autorisation) qui peut être utilisé pour accéder aux ressources demandées.
L'OAuth 2.0, qui offre plus de flexibilité et de scalabilité par rapport à OAuth 1.0, est aujourd'hui considéré comme la norme pour l'authentification des API. Ce système est utilisé, entre autres, par les API de GitHub et de Google.
C'est un système extrêmement adaptable, car il inclut les tokens dans les en-têtes HTTP ou HTTPS, même sur les sites web, applications et plugins, mais son intégration peut demander un travail supplémentaire de la part des développeurs.
Selon un rapport récent d'Imperva, le nombre de cyberattaques ciblant les API est en constante augmentation : en 2023, elles représentaient 27% du total, avec une augmentation de 10% par rapport à l'année précédente. Les attaques de type ATO (prise de contrôle de compte) ont également augmenté, passant de 35% à 46%.
Les API non sécurisées représentent une surface d'exposition qui peut s'avérer très fructueuse pour les utilisateurs malveillants. C'est pourquoi il est crucial de mettre en place des mécanismes de sécurité capables de protéger les ressources et les clients contre d'éventuelles actions malveillantes.
L'authentification, dans ce sens, est un aspect fondamental de la sécurité des API, car elle fournit à l'infrastructure une couche de sécurité essentielle pour protéger les données, les fonctionnalités et les services des applications en garantissant que seuls les utilisateurs, serveurs et applications approuvés puissent effectuer des appels API vers vos serveurs.